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Nalan, experte en informatique

Nalan, experte en informatique

Je veux vivre dans un pays qui respecte les droits humains

Nalan, 40 ans, de nationalité turque.

Nalan est née à Istanbul. Elle est diplômée en Télécommunications. Activiste engagée dans la lutte pour les droits de l’homme, elle a fui la Turquie pour échapper à la répression du pouvoir en place. Aujourd’hui, elle s’occupe du réseau et du parc informatique à Convivial.

En 2012, Nalan doit fuir son pays en laissant, la mort dans l’âme, sa fille qu’elle confie à sa belle-mère. À son arrivée en Belgique, elle passera six mois dans un centre d’accueil à Anvers avant d’obtenir son statut de réfugiée politique. Séparée de sa mère et de sa fille de cinq ans, sans argent, vivant dans un petit studio étroit, c’est une période douloureuse pour Nalan qu’elle traversera avec l’optimisme et le pragmatisme qui la caractérise, en pensant à un avenir meilleur. Le cœur serré par l’absence de sa fille, elle entame alors la lourde procédure de regroupement familial pour la faire venir auprès d’elle tout en jonglant avec des cours de néerlandais. Elle fait les démarches seule grâce à sa maîtrise de l’anglais. Ses efforts en néerlandais seront récompensés et Nalan confie d’ailleurs avoir développé une affinité particulière avec la langue de Vondel « le néerlandais, c’est devenu un peu comme ma deuxième langue maternelle ».

Sa fille arrive en Belgique au bout d’un an de séparation. Pour Nalan, c’est là que se joue la phase la plus importante de sa reconstruction. Il s’agit de rattraper le temps perdu et de passer du temps avec sa fille dans le dialogue pour qu’elle comprenne pourquoi sa mère a été absente pendant une année. Aujourd’hui Nalan et sa fille sont très complices, elles regardent les informations ensemble et Nalan lui explique les enjeux des prochaines élections démocratiques dans son pays d’accueil. Elle l’emmène aussi parfois dans les manifestations ici à Bruxelles (contre le racisme, pour le droit des femmes…), ce qui lui permet de lui expliquer l’importance d’être libre de pouvoir s’exprimer.

Nalan et sa fille profitent de leur deuxième chance ici à Bruxelles. Sa fille suit paisiblement sa scolarité dans une école néerlandophone et Nalan, à force de suivre des formations, est devenu experte en informatique. Elle a joué un rôle dans le développement d’une nouvelle base de données plus efficace pour répondre aux besoins des réfugiés et a résolu de nombreuses énigmes liées au serveur de Convivial. Engagée dans le cadre d’un programme d’insertion socio-professionnelle du CPAS (art. 60) qui est limité dans le temps, elle aimerait pouvoir continuer à exercer son métier à Convivial dont elle apprécie particulièrement la chaleur : « ici c’est comme une famille ».  Nalan sait aussi que sur le marché de l’emploi en Belgique, elle cumule plusieurs difficultés, celle d’être confrontée aux préjugés qui visent les étrangers mais aussi celle d’exercer un métier encore trop souvent considéré comme masculin.

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